Pour que votre visite aux urgences se passe le mieux possible : 12 conseils aux patients réunis par le site Camoni, avec l’Association pour les droits du malade.

Et aussi : quand devrez-vous payer pour une visite aux urgences et dans quelles situations les caisses de santé couvrent les frais des Urgences ?

Les Urgences hospitalières sont appelées en hébreu ‘Hadar Miyoun et depuis peu “Services de médecine d’urgence” (Mahlaka léréfoua d’houfa)

  1. Centre d’appel téléphonique tenu par des infirmières (Moked a’hayot téléfoni). Voir notre page “Services téléphoniques d’urgence”.
    Quand on est adressé aux urgences par la caisse de maladie (koupa), on n’a pas de frais à payer. Donc dans certaines situations, aux heures où on ne peut pas consulter un médecin, il est conseillé de contacter le centre d’appel de la koupa tenu par des infirmières et d’expliquer son problème médical.
    Souvent (selon le cas) les infirmières peuvent vous adresser aux urgences = donner une “afnaya lémiyoun” par téléphone (il faut leur demander de vous l’envoyer par mail), ce qui évite d’avoir à payer les frais de visite aux Urgences. Elles peuvent aussi trouver une solution évitant d’avoir à aller aux Urgences. Certaines caisses mettent en œuvre un service de vidéo-chat par internet pour prendre conseil auprès d’une personne de l’équipe médicale. Si vous êtes adressé aux urgences par ce moyen, là aussi les frais ne seront pas à payer.
  2. Le bon poste au service d’urgences. Vérifiez qu’on vous envoie au bon poste dans le service d’urgences. Si vous craignez que votre demande ait été “oubliée” parmi toutes les demandes ou bien qu’on vous ait adressé au mauvais poste, n’hésitez pas à vous renseigner.
  3. Connaître le personnel soignant. À chaque étape dans les urgences, sachez qui s’occupe de vous : demandez au membre de l’équipe soignante quel est son rôle.
  4. Partagez tout. Dites à l’équipe soignante tout ce que vous savez sur votre état de santé, sans rien cacher. Les informations données au service d’urgences sont protégées par le secret médical. Les médecins n’ont pas le droit de les communiquer à la police, concernant l’abus d’alcool ou l’usage de stupéfiants, mais ils le peuvent seulement en cas de suspicion de violences familiales.
  5. Le droit au respect de la vie privée. Selon la loi sur les droits du malade, lors du traitement aux urgences, vous avez le droit de réclamer le respect de votre vie privée. Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à le leur faire remarquer.
  6. Politesse et fermeté. Soyez déterminé face à l’équipe médicale, tout en restant poli. Il n’y a pas lieu d’élever la voix ou de les menacer. De nos jours certains membres des équipes soignantes prennent des mesures quand ils se sentent menacés.
  7. Bon de sortie (mi’htav shi’hrour). Quand vous quittez les urgences, lisez votre bon de sortie : vérifier que toutes les données y figurent, y compris les détails sur des événements sortant de l’ordinaire, les résultats des examens, les conseils pour le suivi du traitement, et aussi qu’il est signé par le médecin dont le nom figure sur le document, comme c’est la règle. Quelque chose que vous ne comprenez pas sur le bon de sortie ? Vous avez le droit de demander des explications à l’infirmière ou au médecin des urgences sur ce qui y est écrit.
  8. Documents. Il est important de conserver tous les documents qui vous seront remis aux urgences, pour qu’ils vous servent de références en cas de besoin et au cas où on vous demanderait de payer par la suite. Si vous avez été adressé aux urgences par un médecin, vérifiez que vous avez le double de son ordonnance (hafnaya) (vous pouvez demander au secrétariat des urgences de la photocopier), pour pouvoir la présenter au cas où on vous réclame par erreur de payer.
  9. Régularisation du paiement. N’oubliez pas de régulariser le paiement pour la visite aux urgences dès que possible après en être sorti. Si cela n’est pas fait dans les 4 mois, vous risquez de recevoir une demande de paiement et en plus des frais d’avocat à payer, qui ne seront pas remboursés, même au cas où le traitement aux urgences est remboursé par la koupa.
  10. Exonération de paiement. Elle existe dans certaines situations même s’il ‘il n’y a pas d’hafnya par la koupa et même s’il n’y a pas d’hospitalisation à la suite de la visite aux urgences. Quand il s’agit d’une de ces situations, si la koupat holim affirme que le patient aurait pu aller au centre médical de la koupa au lieu d’aller aux urgences, elle n’a pas raison.
  11. Exonération partielle de paiement. Quand le patient n’a pas été adressé aux urgences par la koupa ou s’il n’a pas été hospitalisé suite à sa visite aux urgences, mais s’il apparaît après-coup que sa visite était justifiée sur le plan médical, il est possible de ne payer que les frais d’admission aux urgences (et non les soins reçus). C’est un cas qui n’est pas toujours clairement défini et une partie des koupot n’en informe pas clairement leurs assurés. Qu’est-ce qu’une visite justifiée ? Selon Shmulik Ben Yakov : “si des examens d’imagerie médicale (radio, ou scanner par ex.) ont été effectués aux urgences, la visite était médicalement justifiée : en effet, l’hôpital ne fait pas en principe d’examens superflus. Dans ces cas-là, il y a exonération partielle de paiement, et il faut insister là-dessus dans les dispensaires des koupot au moment du paiement.”

10 et 11 : le montant du paiement et les cas d’exonérations : voir les détails dans notre page “Services d’urgence des hôpitaux”.

  1. Choix de l’hôpital. Pour une qui veut recevoir des soins aux urgences, le choix n’est pas limité aux hôpitaux qui fonctionne selon des accords avec les koupot holim. Donc si une personne veut être soigné en urgence dans un hôpital n’ayant pas d’accord avec sa koupa, il peut le faire, à condition qu’il y ait justification de le prendre comme un cas urgent au service d’urgence de cet hôpital.

Les alternatives au service d’urgence de l’hôpital :
Où aller si vous ne voulez pas aller à l’hôpital : voir notre page “Centres médicaux d’urgence” et pour les tarifs (peu élevés), voir notre page “Quand les dispensaires sont fermés”.